mercredi 30 juillet 2014

Sept ans

Il y a sept ans, l'été était chaud, beau et quand tu es arrivé, on avait l'impression que ta maman bronzée revenait de vacances.
Il y a sept ans, on partait pour la première fois en vacances à trois, on était partis dans le Périgord, hors-saison, c'était bien, sauf qu'on n'avait pas osé aller au restaurant une seule fois dîner. Sans doute que le couffin nous semblait osé à cette époque et qu'on avait surtout peur de déranger les autres gens.
Petit bébé calme, tu as grandi tranquillement, à ton image, sans aller trop vite, « petit pépère tranquille » on t'appelait, ça tranquille, tu l'étais, tu dormais beaucoup, des grosses nuits, des grosses siestes et tu allais à ton rythme, doucement, un bébé comme tous les parents rêveraient d' avoir.
La crèche un peu plus de deux ans, une équipe dont on se souvient encore souvent et certaines puéricultrices qu'on recroise de temps en temps. Tu t'en souviens si peu désormais, il faut te remontrer les photos pour te ramener dans cet univers de bébé.
Et puis l'école. Ta première amoureuse, avant même d'avoir pris l'école d'ailleurs, tu l'avais rencontré au bal du 14 juillet avant la rentrée de septembre, tu allais avoir juste trois ans.
Ton premier cartable, tes premiers vrais dessins, ton premier spectacle, tes premiers goûters d'anniversaire, tes premières évaluations, tes premières récréations.
Et puis ta petite sœur. Tu avais trois ans et demi. Il a fallu que tu retrouves une place, tu as pensé et il t'arrive encore de penser qu'on accorde plus d'importance à ta petite sœur qu'à toi. C'était peut-être vrai quand elle est arrivée, c'était un bébé, et un bébé un peu moins pépère que toi, vois-tu. Et puis ta sœur est omniprésente, « c'est A. » ci, « c'est A. » ça comme elle le dit si facilement à tour de bras, ta sœur parle d'elle à la troisième personne, ça passera, elle doit apprendre encore beaucoup.
Alors, on ne t'a pas moins aimé, c'est faux tout ça, et on essaie de te faire plus de câlins pour te le montrer, on te dit un peu plus que c'est bien tout ce que tu as fait cette année de CP.
Et cette année, tu as encore plus grandi.
Par exemple, tu ne nous parlais plus de ton amoureuse et puis un après-midi, maman a retrouvé une lettre d'amour adressée à une certaine J. . Je l'ai forcément montré à Papa le soir car ça fait bizarre de voir des sentiments d'enfants écrits noir sur blanc, enfin, surtout parce que tu es sans aucun doute encore mon petit bébé dans ma tête.
Tu as appris beaucoup de choses cette année, ça nous a fait un peu peur, de la fierté aussi mais des questions forcément.
Tu t'es chamaillé un peu plus avec ta sœur mais en contre-partie, on a le droit à de sacrés fous-rires aussi.
Quand tes mamies et tes tatas t'ont donné des sous pour te récompenser pour l'école, la première chose que tu as voulu acheter quand on est allé faire les courses au supermarché la semaine suivante, c'est un livre de sudokus, ça nous a laissé une nouvelle fois songeurs ton papa et moi. Mais il t'en reste encore des sous, tu t'achèteras de vrais souvenirs de vacances, promets-nous.
Et puis, tu es parti pour la première fois en mini-camp aussi. Juste un texto de la part de la référente du camp dans la semaine pour nous dire que tout se passait bien. Cinq jours loin de nous avec seulement un texto.
Cinq jours en autonomie où tout s'est bien passé,



Un peu comme ces sept années passées qui ont bien vite défilé et qui nous laissent de sacrés souvenirs ancrés.


Le temps qui passe, un peu comme ce sable que tu veux nous donner et qui s'en va au gré du vent.


Vendredi prochain, en repensant à ces sept ans, il y aura de la nostalgie, c'est certain mais il y aura de la fête aussi, beaucoup de fête tu verras, on ne l'oubliera pas ton anniversaire, ne t'inquiète pas.

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jeudi 24 juillet 2014

"Vous ne vous posez jamais, vous ?"

On le sait pertinemment, on ne cesse de courir, tous les jours.
Certains parviennent à s'arrêter de temps à autre. D'autres moins, et d'autres pas du tout.
Ces autres qui ne parviennent pas à s'arrêter peuvent fasciner et peuvent faire peur quelque part. Car être toujours en action, on s'accordera tous à dire que ce n'est pas vraiment humain, en tout cas, pas tout à fait naturel.
J'ai entendu un ami dire il y a quelques mois : "mais on se reposera quand en fait ? Oh, ben, on se reposera quand on sera mort". Sur le coup, j'ai trouvé sa phrase plutôt juste : profitons de toutes les opportunités que nous offre la vie. Il y a d'ailleurs une petite affichette dans mes toilettes chez moi où est rappelée la citation de Benjamin Disraeli (si vous ne savez pas quoi faire, vous pouvez toujours lire sa bio ici) : 
"La vie est trop courte pour être petite".
Et cette citation n'est pas restée enfermée dans les toilettes. Tous les jours, on tâche de profiter comme il se doit, du moins on essaie de remplir le plus possible nos journées avec toujours en tête les mille choses qu'il serait bien de faire aujourd'hui alors qu'on sait déjà très bien qu'on ne pourra pas tout faire sur cette journée. Il n'empêche qu'on continue de vivre comme ça, que tous les jours, on essaie de faire un maximum, que tous les jours, en plus de sa journée de travail, on tâchera de cuisiner correctement, de jouer avec les enfants, d'écrire un peu, de penser à acheter ça, d'arranger au mieux son intérieur, de tâcher de trouver le cadeau pour un tel, de ne pas oublier de faire le planning pour la nounou, de penser à ce qu'on pourra faire ce week-end avec les enfants, et ci, et ça, et que sais-je encore.
C'est fatiguant, n'est-ce pas ? Du moins, ça me fatigue de l'écrire, alors même que la liste ci-dessus est loin d'être exhaustive, alors, je vous laisse imaginer le vivre. A moins que vous ne le viviez déjà ? Notre société actuelle fait que nous sommes nombreux à vivre comme cela, à courir après le temps, à tâcher de boucler le maximum de choses parce que tout va vite, trop vite, et qu'on se retrouve quelque part prisonnier de ce tourbillon.
Particulièrement cette année, je n'ai pas pris le temps. J'ai couru, toujours plus vite.
Au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs.
Au sens propre : en novembre, je faisais ma première course à pied officielle, j'ai couru 7 km en 44 minutes, c'était un exploit, moi qui n'étais pas franchement sportive. En juin, j'ai couru 10 km en 55.30 minutes, c'était inespéré. Et puis, j'ai bouclé mon année ô combien sportive (car en plus de la course à pied, il y a du fitness et de la zumba, parce que sinon, c'est pas marrant, hein, l'agenda est moins rempli) par un semi-marathon, je n'étais pas entraînée pour, mais je l'ai fait.
Au sens figuré, ce n'est pas si différent. Je cours encore, je fais des choses, mais je veux toujours en faire plus.
Pourquoi un tel tempérament ? Je n'en sais rien. Je sais seulement que je veux profiter de chaque opportunité de la vie mais dernièrement, je réalise que ma vie va trop vite et que finalement, je devrais aussi prendre le temps de la contempler cette vie.
Depuis mon accident, j'y ai forcément beaucoup plus pensé.


Le jour de mon accident, en allant consulter mon médecin, je suis tombée sur cet article d'Ariana Huffington. Le destin de cette femme est fou et il est fou que je sois tombée sur cet article juste après mon accident.

Ariana, c'est cette femme hyperactive qui tombe de fatigue un jour et qui décide dès lors de reconsidérer la vie autrement et notamment en prenant le temps de la contemplation et le temps de dormir. Simplement dormir.
Il y a des coïncidences dans la vie : mon accident en était un et cet article sur Ariana, un "Et oh, réagis, stop !"


Hier matin, une ostéopathe que je ne connaissais ni d’Ève, ni d'Adam, m'a manipulée, toujours pour cet accident. Elle m'a manipulée vingt-cinq minutes environ mais cinq minutes après avoir commencé, cette phrase : "vous ne vous posez jamais, vous ?"
Phrase redondante depuis trois semaines : les amis, la famille me l'ont beaucoup dit à leur façon. 
Et hier matin, la personne neutre, le professionnel qui intervient aussi.
Promis, demain, on essaie de reconsidérer les choses.
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samedi 19 juillet 2014

Home Art

Il y a ces idées qui mettent un peu de temps à se mettre en place et qui cheminent longtemps dans nos têtes.
Créer son auto-entreprise en fait partie.
Mais un jour, tu te réveilles et tu te dis finalement que tu vas le faire, que tu vas oser laisser tomber ton poste durable et confortable et que tu travailleras désormais pour toi pour vivre de ta passion.
Nathalie est une passionnée de déco : de la décoration artistique, elle chine, elle est curieuse de savoir ce qui peut être faisable, elle tente, elle ramasse du bois flotté par kilos sur nos plages de la côte ouest et elle met en oeuvre ces mille idées très joliment.

Nathalie a quitté son poste il y a un an et elle a crée une entreprise à son image.
Home-Art est une entreprise de home-staging : elle vous apporte aussi bien des conseils pour votre intérieur mais organise aussi des cours de peinture décorative et vend ses créations de meubles retapés, d'objets en bois flotté.

Nathalie met cœur et âme dans son auto-entreprise.
Nathalie est une passionnée, ça se sent quand on la voit, et ça se voit dans ses créations aussi.

Depuis hier, plusieurs de ces créations sont visibles dans la boutique artisane éphémère de Flers dans l'Orne. N'hésitez pas à vous y rendre si vous êtes sur place, toutes les informations sont ici.
Autrement, vous pouvez suivre toute l'actualité de Home Art sur sa page Facebook, une création vous fait de l'oeil ? Contactez Nathalie. Pour les Manchois, des cours seront bientôt organisés et si vous avez de nouvelles envies pour votre intérieur, c'est le moment.

Lampe en bois flotté
Boutique artisane de Flers


Mur intérieur revu par Home Art
Nathalie, nous te souhaitons plein de choses pour ton entreprise, bon vent à Home Art, 
je reste convaincue qu'avec beaucoup de passion et de volonté, on arrive à tout...!
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mercredi 16 juillet 2014

Lumières Marines du Cotentin - Et une bonne adresse dans La Hague.

Il y a un peu longtemps que je n'étais pas revenue par ici pour vous parler de mon chez-moi. A défaut, car il se passe toujours quelque chose dans le Cotentin et si vous êtes plutôt curieux vous devriez aimer passer quelques jours ici.
Fin d'année dernière, j'ai eu la chance de gagner un bel ouvrage mis en jeu par Manche Tourisme : "Vol au-dessus du Cotentin" qui regroupe de magnifiques clichés pris depuis un ULM par le photographe Jérôme Houyvet. Les photos sont toutes aussi belles les unes que les autres et on redécouvre son département autrement et de façon surprenante aussi quelquefois. Un vrai plaisir des yeux et de lecture car ce ne sont pas juste des photos, des textes explicatifs les accompagnent également. Quelle ne fut pas alors mon agréable surprise lorsque j'ai appris que Jérôme Houyvet allait présenter de nouveaux clichés en les exposant sur le tout aussi magnifique site du Manoir du Tourp à Omonville-La-Rogue, exposition qui allait de pair avec la sortie du nouvel ouvrage du photographe "Lumières Marines". Jérôme Houyvet est dit photographe de mer, il photographie les paysages de mer mais aussi, et on le sait peut-être moins, les surfeurs et windsurfeurs en action. "Lumières Marines" était une nouvelle fois un recueil de photographies du Cotentin mais qui mettait cette fois-ci l'accent sur les nuances de lumières dont bénéficie la région. Le Cotentin est entouré d'eau : l'ouest, le nord, l'est bordés par la mer, le "sud" baigné dans le marais (Parc des Marais du Cotentin et du Bessin) et le phénomène des marées accentue d'autant plus les changements de lumières multiples que peut connaître une journée.
Ce sont toutes ces lumières marines qu'a voulu immortaliser Jérôme Houyvet. Vous en verrez une partie au Manoir du Tourp, l'autre partie dans son ouvrage.
L'exposition a lieu jusqu'au 28 septembre, c'est une bien belle sortie que vous devez prévoir si vous êtes de passage dans notre région, en effet, la beauté de l'exposition est d'autant plus belle et agréable qu'elle s'affiche en plein air : plus d'excuse en disant qu'on ira pas s'enfermer pour aller voir une expo ! 

Enceinte du Manoir du Tourp
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mardi 8 juillet 2014

L'accident

Tous les matins le même trajet. Inlassablement : le paysage est plutôt joli.
Ce matin là, le trajet fut différent, des conditions de route différentes, un revêtement provisoire fait de gravillons posé la veille. Des panneaux indiquaient qu’il ne fallait pas rouler à plus de 70km/h : difficile de rouler plus vite dans ces petites routes jolies mais tortueuses, marais obligeant.
Et puis le virage, tu ne te méfies pas, c’est ta route de chaque jour, tu es ailleurs aussi, la tête un peu trop remplie de micro-soucis qui, cumulés, finissent par te chagriner un peu trop, tu freines avant le virage, à l’endroit où tu as l’habitude de freiner habituellement mais tu as oublié les trop nombreux gravillons.
La route est glissante, le coup de frein ne pardonne pas, ta voiture part, d’abord surprise, tu commences à avoir peur, tu réalises que tu ne contrôles plus rien.
Gauche, droite, gauche, droite, braquer, contrebraquer, braquer, contrebraquer.
Tu cries.
Tu vois cette maison, tu vois ce fossé, tu vois le marais plus loin.
Tu penses à tes enfants, tu penses à ton mari, tu penses qu’ils sont encore à la maison tranquillement loin de s’imaginer ce qu’il se passe.
Pendant ces deux-cent mètres où la voiture est hors-contrôle, tu as tout ce temps pour voir ta vie défiler, tu as peur, tu n’as plus le contrôle de rien.
La voiture finit sa course dans ce pignon de maison, tu te rappelles avoir pensé que la petite haie d’arbustes amortirait le choc.
Tu cognes, la voiture rebondit, fait un tête à queue, ça s’arrête là.
Tu ouvres les yeux, tu trembles, tu pleures.
Tu prends ton portable sans savoir qui appeler.
Des gens s’arrêtent. Des collègues s’arrêtent.
Et ton cauchemar s’est arrêté aussi, tu es là, les pieds bien sur terre.

Une cervicale déplacée, un bon mal de cou le lendemain, un mal de poitrine les jours suivants et une pauvre égratignure sur le pied.
Ce cauchemar a certainement fait place à un petit miracle.
En fin d’après-midi, tu as été récupérer tes enfants mine de rien, rien n’avait changé à part cette voiture provisoire qui les a amusés.
Le lendemain, des idées noires difficiles à chasser et tes enfants qui se chamaillaient comme à leur habitude. Mais ce lendemain, bizarrement, ils ont continué à se chamailler, tu n’es pas intervenue, ce lendemain tu as réalisé que tu étais là, que tu étais encore là alors que la situation aurait pu être toute autre.
Tu as finalisé vos vacances pour dans un mois, tu es allée voir un peu la famille, tu as retrouvé ton bureau tellement heureuse ce lundi.
Allez, c’est fini, la vie continue et qu’elle est belle cette vie.
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