mardi 7 février 2017

Cha'Am, la douceur de vivre à la thaïlandaise

S'il n'y avait qu'un souvenir à faire passer avant d'autres de notre découverte de la Thaïlande, ce serait incontestablement Cha'Am, cette petite ville de pêcheurs en baie de Siam située dans la province de Phetchaburi.
C'est depuis Hua Hin que nous rejoindrons Cha'Am : une demie-heure de train pour la modique somme de 6 bahts, soit 15 centimes d'euros.
Pourquoi Cha'Am ?
En préparant le voyage, nous souhaitions en plus de nos journées découvertes à Bangkok et Ayutthaya, s'octroyer 3/4 journées de balnéaire. Nous aurions pu rester à Hua Hin mais le côté bondé, hyper touristique et grosse station balnéaire nous aurait à la longue plu moyen.

Je me perds quelque peu dans les forums voyage sur la Thaïlande et découvre qu'une petite station balnéaire située à un saut de puce de Hua Hin mériterait la visite.

Quelques clic plus tard, je tombe en outre sur une offre intéressante d'un très bel hôtel en front de mer de Cha'Am : cliqué, c'est réservé, on verra donc ce qu'aura à nous offrir cette petite ville de pêcheurs...

La découverte de Cha'Am
Lorsque nous débarquons en gare de Cha'Am, il est midi, il fait 35 degrés et même plus et nous avons chacun notre gros sac de baroudeur sur le dos. La gare est située à 1,5km du front de mer et malgré les appels de quelques taxis, je décide qu'on se rendra à l'hôtel à pied, sous le soleil de midi, sans ombres, sous 35 degrés et plus donc (pardon Chéri). On marche, on marche, on marche. On regarde les alentours : un supermarché local, des petites popotes où manger, des terrasses. On observe beaucoup, on parle peu, on prend la température de ce nouveau lieu (sans mauvais jeu de mots, les 35 degrés du soleil de midi, tout ça). On marche, on marche et puis on se dit qu'il fait faim aussi (surtout soif d'ailleurs). On s'arrête pour déjeuner dans une petite cabane de tôles et de toiles où se restaurent quelques locaux. On commande au pifomètre vu que nous parlons anglais, pas thaï alors que la cuisinière s'exprime en thaï mais ne comprend pas l'anglais. La cuisine locale est excellente, comme d'habitude en Thaïlande. Un pays où jamais nous n'avons eu à renvoyer un plat, la cuisine thaï mérite amplement sa réputation !
Nous repartons sacs sur le dos et arriverons à notre hôtel 45 autres minutes plus tard.
En début de soirée, nous longeons une nouvelle fois le front de mer pour nous rapprocher du centre un peu plus animé distant d'un kilomètre de notre hôtel. Nous prenons une nouvelle fois la température de ce grand village qui ne se laisse pas apprivoiser si facilement : nos repères d'occidentaux sont bel et bien mis de côté, on est en train de vivre autre chose, on essaie de faire abstraction de ces repères pour apprécier du mieux qu'il soit cet endroit.
Nous dînerons dans un chouette restaurant en bord de mer et retrouverons notre hôtel un peu troublés par ces premières heures dans Cha'Am, troublés certainement parce qu'après Bangkok, Ayutthaya, Hua Hin, nous débarquons dans un endroit qui ne ressemble à aucun autre, dans un endroit où les occidentaux se compteraient presque sur les doigts d'une main.
Et alors me direz-vous ?
Oui, et alors ?
Parce que c'est bel et bien ce qu'on recherchait aussi après de nombreuses heures passées dans des endroits très fréquentés par les vacanciers. C'est bel et bien un endroit figé que nous découvrons avec Cha'Am, une destination locale, terriblement thaï dans la mesure où on doit se laisser porter pour apprécier pleinement la destination. Et pour ce qui est de se laisser porter, l'exercice n'est pas toujours si évident... 



Une douceur de vivre qu'on vivra bien plus pleinement les 48 prochaines heures. On prend enfin le temps, on ne court plus, on vit l'instant T, on échange avec les locaux, que ce soit avec ce pêcheur au bord de mer ou avec les "commerçants" situés juste à côté de l'hôtel. Ce soir là, nous étions descendus pour se faire masser les pieds une dernière fois (la réputation des massages thaïlandais n'est plus à démontrer non plus), nous avons terminé sur une terrasse, à boire d'abord un verre, puis à commander quelque chose à manger dans la boutique d'à côté (un plat de poissons le plus épicé qu'il m'ait été donné de goûter) en échangeant beaucoup avec la gérante du bar, les gérants du restaurant, en jouant aussi avec cette petite fille de deux-trois ans tout au plus qu'on avez déjà aperçu à vivre sa vie tranquille nu-pieds dans le quartier.

Les poissonneries de Cha'Am 

Hôtel I Calm Resort Cha'Am


Une immersion totale dans une petite ville en dehors des circuits touristiques classiques.
Une immersion d'emblée surprenante où les codes sont cassés, une perte de repères qui nous enrichit tellement plus ailleurs. Cha'Am nous laissera un souvenir impérissable. Un souvenir chaleureux, humain, une ouverture aux autres comme une évidence, une facilité de vivre déconcertante. Déconcertante car ces locaux que nous avons eu le bonheur de côtoyer quelques heures, voire quelques minutes, ont accès à bien moins de services, de conforts que nous autres dans nos sociétés occidentales, toujours plus consommatrices, toujours plus immédiates.

D'apparence, les populations thaï possèdent peu. à l'intérieur, elles ont tellement à nous apprendre.

Des signes intérieurs de richesse qui valent tout l'or du monde.


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